Yves Bonète : à propos
Yves Bonète est né le 5 novembre 1925 à Alger. Il reçoit d’abord une formation d’ingénieur des travaux publics de l’Etat. En 1950, il se dirige vers le privé et travaille durant deux ans dans une société de construction à Alger. Sa véritable vocation le pousse alors vers une activité d’aide et d’assistance à des travailleurs, comme des artisans, rencontrant des difficultés dans leur profession. Informé par son épouse - elle-même adjointe technique de l’artisanat - de l’ouverture d’un concours pour pourvoir trois postes de Chef de circonscription artisanale en Algérie, il candidate pour un poste double qui allait être ouvert à Laghouat. Lucien Golvin nomme Yves Bonète et son épouse au poste de Laghouat en 1952. A partir de 1960, date de la coupure administrative Algérie-Sahara, il exerce la fonction de Chef de service de l’artisanat jusqu’en octobre 1962. Au cours de cette décennie passée au Sahara, il constitue la documentation photographique déposée à la Médiathèque SHS de la MMSH. Il étudie pendant cette période une fraction de tribu de pasteurs nomades, étude pour laquelle
il obtient un doctorat de troisième cycle de Géographie humaine en 1962. Il écrit des articles dans la revue Les Cahiers des arts et techniques d’Afrique du Nord.
Après son arrivée en France, il est chargé, avec sa femme, par le ministère des Rapatriés, de parcourir les camps de réfugiés où étaient regroupés les Harkis et leur famille, afin d'évaluer les activités qui pourraient éventuellement convenir pour subvenir à leurs besoins. Fin 1963, l'Organisation internationale du travail (OIT) l'envoie en mission un an au Liban pour conseiller une organisation de l'Artisanat d'art traditionnel (AAT) et pour créer un service et mener une enquête sur les PME. C'est là qu'a débuté sa carrière internationale partagée, selon les pays, entre l'AAT (Artisanat d’art traditionnel) et la promotion des PME.
Suivent alors d'autres missions : Sénégal (AAT), Côte d'Ivoire (PME), Madagascar (PME zt AAT), Rwanda (Développement industriel) pour l'Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI).
Il effectue alors des missions de courte durée d'un mois à trois mois, dans différents pays : Togo (PME), Tunisie (PME), Maroc (AAT), Yémen (AAT), Éthiopie (PME), Côte d'Ivoire (PME), Bénin (PME), Burkina (PME et AAT), Mongolie (AAT).
Il prend sa retraite en 1985 et fait encore deux missions (AAT) à la demande des gouvernements algérien en 1985 et marocain en 1989.